La méditation est le cœur du yoga
La méditation est la septième d’un processus en huit étapes défini par Patanjali comme ashtanga-yoga
La posture assise est l’archétype de la posture de yoga : yogasana. Le corps est placé dans l’espace pour créer un alignement sur une base stable pour un redressement ferme de l’axe central.
S’asseoir en soi-même suppose une intention et une préparation. Après quoi, il n’y a rien à faire d’autre que d’observer ce qui se présente sur la scène de notre esprit, jusqu’à ce que notre attention continue touche sa propre source et s’y établisse dans le silence.
Depuis des millénaires, les êtres humains s’assoient pour méditer et trouver la paix dans leur propre cœur.
Notre esprit étant aussi indomptable que le vent, vouloir le contrôler est peine perdue. Engager la lutte renforcerait sa résistance. Nous prenons appui dans le cœur, point de jonction mystérieux avec l’infini qui ne peut être atteint par la pensée.
Il y a en nous une zone de silence, au-delà des turbulences mentales et émotionnelles. Quand, dans notre exploration, nous la touchons, en nous abandonnant à l’inconnu qui est en nous, la tranquillité se révèle instantanément. Dans cet instant durable, nous nous tenons recueillis, au-delà du temps, reposant dans notre vraie nature. Lorsque notre conscience est de part en part unifiée, elle se synchronise avec le “flux” d’où elle est issue et se fond dans un état décrit comme “être-conscience-et-joie” par les anciens textes.
Les techniques ne sont qu’un préambule à la réalisation. La méditation n’est pas quelque chose que l’on peut faire ou piloter. Un re-positionnement intérieur est nécessaire [ou un dé-positionnement ?]. Lorsqu’il se produit, nous sommes au-delà de la sphère conceptuelle et de toute identification.
“Personne ne médite” disait le Monsieur Teste de Paul Valéry. Le méditant n’est plus personne, car il s’est réabsorbé dans sa propre nature – qui n’est séparée de rien.